Le concept, lancé par Balladur sous Mitterrand en 1995, est resté lettre morte durant la première partie du mandat de Chirac, quand Juppé était Premier ministre. Il fallut attendre Jospin et 1999 pour qu'il se concrétise. Chevènement était alors ministre de l'Intérieur.
Sarkozy, dès son arrivé au ministère de l'intérieur en 2002, entreprit de saper la police de proximité, la critiquant constamment, jusqu'à l'Assemblée nationale :
J’ai préféré remobiliser les forces de sécurité sur leur cœur de métier", avait expliqué M. Sarkozy, en fustigeant la gauche et sa "conception hémiplégique de la police de proximité qui n’était en fait que du laxisme et de la faiblesse déguisés(le Monde, 2005),
Votre rôle n’est pas de jouer au football avec les jeunes des quartiers, mais de vous mettre au travail(Toulouse, 2003)...
Aujourd'hui, Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur de Nicolas Sarkozy lance les "unités territoriales de quartiers". De quoi s'agit-il ? D'une police de proximité.
Personnellement, je suis très content qu'on revienne sur l'erreur qu'a été la suppression de la police de proximité. On est toutefois en droit de se demander ce qu'il faut en conclure concernant le thème électorale de la sécurité, qui a permis a la droite de se faire élire en 2002 et 2007. Quand je me souviens de émeutes qu'on a vu ces dernières années, comme en 2005 par exemple, je me dis qu'il aurait sûrement été possible d'en faire l'économie et je me demande à quoi pensait l'imbécile qui a supprimé la police de proximité...
En bonus, une petite vidéo où Nicolas Sarkozy dit tout le mal qu'il pense de la police de proximité, et surtout qui montre la manipulation mise au point par les services de l'alors ministre de l'Intérieur pour "avoir la peau" de la police de proximité :
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