On peut lire la nouvelle dans tous les journaux : les ministres du gouvernement Fillon seront évalués par un cabinet d'audit privé, sur la base de 30 critères quantitatifs, spécifiques pour chaque ministre. D'après le Monde, par exemple, Hortefeux sera évalué en fonction du nombre d'étrangers en situation irrégulière expulsés et en fonction du nombre, Albanel sera évaluée en fonction de la croissance du nombre d'entrées dans les musées les jours de gratuité. Un critère commun : l'évaluation des heures supplémentaires faits par les fonctionnaires, histoire de vérifier s'ils "travaillent plus pour gagner plus"... Cette mesure, annoncée par Sarkozy dès le mois de mai, pose un certain nombre de questions :
-Comment la société chargée de l'audit, Mars & Co, a-t-elle été choisie ?
-Comment les critères ont-ils été choisis ?
et surtout :
-La politique gouvernementale se limite-t-elle à "faire du chiffre" ?
-Cela ne va-t-il pas encore augmenter la caporalisation des ministres, qui ne sont désormais plus que des "collaborateurs", pour reprendre le mot de Sarkozy ?
-Est-il vraiment souhaitable de gérer un pays comme on gère une entreprise ? Une entreprise a un seul objectif, simple à comprendre : dégager du bénéfice. Un pays a des objectifs bien plus divers !
Bref, encore une mesure dont on ne comprend pas clairement l'objectif, dont on ne voit pas l'utilité si on y réfléchit un peu, mais qui, au premier abord, "en jette", car elle semble découler de la volonté de respecter des engagements et de rendre des comptes. De la poudre aux yeux...
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