Thursday, May 21, 2009

Action

Que faire ? Oui, que faire face à la situation qui se dégrade de plus en plus dans notre pays ? La dérive anti-démocratique devient patente, et la situation économique catastrophique. Vous, je ne sais pas, mais moi, l'impuissance me taraude.

C'est pourquoi j'ai décidé de détailler ici, quand j'en trouverais, les moyens que je parviendrais à trouver. N'hésitez surtout pas à me faire des suggestions, j'essayerais de les creuser autant que je pourrais.

Une idée qui me travaille depuis un moment, c'est le contrôle citoyen des activités de la police. En d'autres termes, est-il possible pour un citoyen normal, sans pouvoir juridique particulier (genre carte de presse) d'observer, de filmer, de photographier ou d'enregistrer par tout autre moyen (dans la suite de l'article, je dirais simplement : filmer) l'action de la police, contrôles d'identité, perquisitions, actions de maintien de l'ordre (lors d'une manifestation, par exemple) ?

Après m'être documenté, il s'avère que c'est effectivement tout à fait légal, sauf exceptions bien définies par la loi.

Dans quel cadre légal ?

Tout d'abord, les forces de l'ordre sont soumises au même régime que n'importe quel citoyen dans ce domaine, ce qui veut dire qu'on peut filmer n'importe qui, mais non publier ces images. Ce qui veut dire qu'il faut rendre les personnes méconnaissables (avec un effet de flou, par exemple) si on veut rendre son film public. Dans un cadre privé, toutefois, il est tout à fait possible de diffuser ces images. Attention donc aux listes de diffusion sur Internet, certaines ayant des archives publiques, donc librement accessibles, ce qui équivaut à une publication. Les textes de loi régissant ces dispositions sont l'article 9 du Code civil (respect de la vie privée) et l'article 226-8 du Code Pénal (la peine encourue pour la publication non-autorisée des images ou paroles de quelqu'un est d'un an d'emprisonnement et/ou 15000 euros d'amende. Ça ne rigole pas !)

Ce régime est compliqué par un statut particulier pour les représentants des forces de l'ordre. L'article 39 sexies de la Loi sur la Liberté de la Presse spécifie qu'il est interdit de rendre public l'identité des fonctionnaires de la Police nationale, des militaires (donc les gendarmes), des personnels civils de la défense ou des agents des douanes ayant une mission exigeant l'anonymat. On remarquera que les policiers municipaux ou le personnel pénitentiaire ne sont pas concernés. Toutefois, la jurisprudence a créé plusieurs exceptions à ce régime :
-Les événements dont l’importance justifie qu’ils soient portés par l’image à la connaissance du public (Arrêt du 19 mai 2004 de la Cour d’appel d’Aix en Provence)
-Les événements d'actualité auxquels les représentants des forces de l'ordre se sont retrouvés mêlés par l'exercice de leur fonction (Arrêt du 26 juin 2000 de la Cour d’appel de Paris)
-Les opérations de police en relation directe avec un événement d’actualité hautement médiatisé (Arrêt du 20 février 2001 de la Cour de cassation)
-Les reconstitutions de faits criminels (Arrêt du 10 mai 2005 de la Cour de cassation)
Ces décisions s'appuient notamment sur l'article 19 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme.

De plus, l'arrêté du 27 juin 2008 portant sur l'anonymat de certains fonctionnaires de police précise que les policiers faisant partie de certains unités doivent conserver leur anonymat, ce qui veut dire qu'il est même interdit de les filmer. C'est le cas pour (je reprends le texte) :
1° L'unité de coordination de la lutte antiterroriste ;
2° Au titre de la direction centrale de la police judiciaire :
― la sous-direction antiterroriste ;
― le service interministériel d'assistance technique ;
― la brigade de recherche et d'intervention criminelle nationale et la brigade de recherches et d'investigations financières nationale ;
― les brigades de recherche et d'intervention ;
3° La direction centrale du renseignement intérieur ;
4° Au titre de la direction centrale de la sécurité publique, les groupes d'intervention de la police nationale ;
5° Au titre de la direction centrale de la police aux frontières, l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et de l'emploi des étrangers sans titre ;
6° L'unité de recherche, d'assistance, d'intervention et de dissuasion (RAID) ;
7° Au titre de la préfecture de police :
― les services de la direction du renseignement chargés de la prévention de la violence, du terrorisme et des dérives sectaires ;
― la section antiterroriste de la brigade criminelle de la direction de la police judiciaire ;
― la brigade de recherche et d'intervention ;
8° Le groupe de sécurité de la présidence de la République

Mais attention, la loi du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance rend celui qui filme une agression complice de l'agresseur. Pour l'instant, cette loi n'a pas encore été utilisé pour protéger des policiers auteurs de bavures, et les magistrats ne voudront peut-être pas statuer dans un sens aussi manifestement contraire aux faits, mais théoriquement, d'après la lettre de la loi, la possibilité existe. Ce texte ne concerne toutefois pas les personnes titulaires d'une carte de presse, c'est à dire les journalistes professionnels.

Que conclure de tout ce jargon ?

Il est parfaitement possible de filmer la police durant son action. Les policiers ne peuvent pas vous en empêcher, à l'exception de certaines unités antiterroristes ou de renseignement. Vous ne pouvez pas rendre public ses enregistrements sans dissimuler les visages des policiers (conservez soigneusement les originaux où on peut voir les visages, pour servir de preuves en cas d'action en justice de la part des victimes d'exactions policières), sauf si les événements filmés sont des événements médiatisés, comme des manifestations (qui sont par définition publiques, ce que les policiers savent d'ailleurs parfaitement : c'est au nom du même principe qu'ils ont le droit de filmer les manifestants). Un contrôle d'identité doit déjà très gravement déraper pour devenir un événement d'actualité, à mon avis.

De plus, les policiers n'ont pas le droit de saisir votre matériel sans décision d'un magistrat (et il faut alors que cela soit fait par un Officier de Police Judiciaire). La destruction ou la dégradation du matériel, ou l'effacement des enregistrements sont totalement interdits, bien sûr.

Prenez soin de toujours demander aux policiers s'ils acceptent d'être filmé. S'ils refusent, cela ne change rien à vos droits et devoirs. S'ils acceptent, ils auront du mal à vous attaquer par la suite. Filmez la question et la réponse.

Pourquoi tout ce jargon ?

Ces textes vous protègent et garantissent vos droits. Les connaitre vous sera très utile face à des policiers qui joueront probablement la carte de l'intimidation. Il est évident qu'il vaut donc mieux éviter d'avoir quelque chose à se reprocher par ailleurs pour entreprendre ce type d'action.

Et maintenant, on fait quoi ?

FILMEZ !
Un camescope premier prix coûte environ 60€, un appareil photo numérique environ 40€, un dictaphone dans les 70€. De nombreux téléphones portables sont également capables maintenant de remplir ces fonctions. Traquez les comportements anormaux de la police, filmez les et mettez-les sur plusieurs sites de partage de vidéo (mieux vaut éviter de mettre tous les œufs dans le même panier), voire transmettez aux médias et aux associations de défense des droits des citoyens. Transmettez aux victimes, afin qu'elles puissent faire valoir leurs droits. Prenez des photos, enregistrer les conversations. Si on surveille la police, ça l'aidera à faire son travail plus consciencieusement, ce dont elle ne peut bien sûr que se féliciter !

Quelques liens :

http://revolution.celeonet.fr/index.php?showtopic=17408

http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article195
http://www.rue89.com/explicateur/2009/03/18/ce-que-manifestants-et-policiers-ont-le-droit-de-faire-ou-pas
http://www.slate.fr/story/2997/t-le-droit-de-filmer-un-policier
http://www.mediapart.fr/club/blog/annav/190309/manifestants-vos-droits

Monday, May 18, 2009

Je suis un ami de Julien Coupat

Aujourd'hui, trois personnes ont été arrêtées simplement parce qu'elles connaissaient Julien Coupat, qui est en prison depuis novembre 2008, sans qu'aucune preuve n'existe contre lui. Fin avril, déjà, une femme avait été interpellée pour le même "chef d'accusation" (elle n'était même pas soupçonnée d'avoir participé aux "opérations terroristes" dont est soupçonné Coupat, qui sont, rappelons-le, le sabotage de caténers de voies de chemin de fer, ayant entrainé un certain nombre de retards pour la SNCF), avant d'être libérée sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elle. De même, également aujourd'hui, quatre membres d'un comité de soutien aux accusés de Tarmac ont été interpellés pour cette seule raison, le chef de la DCRI, la police politique française, ayant estimé que ce comité, le Comite de Sabotage de l'Antiterrorisme, "représentait une menace".

En conséquence, je déclare être un ami de Julien Coupat.
Messieurs de la DCRI, je m'engage à vous révéler mon nom et l'endroit où vous pourrez m'interpeller sur simple mail. Quoique j'imagine que ça ne soit pas trop difficile à trouver, surtout pour vous, dont le métier est de surveiller (comprendre : espionner) la population française. Pour son propre bien, bien entendu !

J'encourage tout le monde à faire la même déclaration, en étant bien conscient qu'en 2009, il est bien possible qu'on nous prenne au mot, et qu'on se retrouve tous derrière les barreaux. Eh oui, on en est là !

Rendez-vous au goulag...



Cet article a également été publié par Agoravox.

Wednesday, May 13, 2009

HADOPI adoptée

la loi HADOPI, qui permet le blocage de la connexion internet des gens accusés d'avoir téléchargé illégalement des contenus, sans aucune procédure judiciaire, et qui va créer un flicage systématique des internautes, a donc été adoptée hier par le Parlement, et aujourd'hui par le Sénat. C'est une triste nouvelle.

Ça créé un précédent dangereux concernant le traçage des activités. Si on autorise l'espionnage des internautes pour quelque chose d'aussi trivial, ça veut bien dire qu'on pourra le faire pour n'importe quel sujet. Ca créé un autre précédent tout aussi dangereux en matière de sanction sans passer par la voie pénale.

Et bien entendu, ça ne résoudra absolument rien concernant le téléchargement illégal. Les solutions techniques pour continuer à télécharger en toute impunité existent déjà.

Les créateurs ne toucheront pas un centime de plus, les ventes de contenu continueront à décliner, et on continuera d'en imputer la responsabilités aux "pirates" (drôle de mot. Quel rapport entre quelqu'un qui télécharge quelques morceaux de musique et des forbans pillant et massacrant ?) alors que ça n'a rien d'évident. Ça me rappelle une blague : Les ventes de voitures ont encore baissé ce mois-ci. Il y en a vraiment marre de ces pirates qui téléchargent illégalement des bagnoles sur Internet !


A noter aussi, la petite histoire tragi-comique (plutôt révoltante, en fait) de la semaine : les débats étaient suivi assidûment par différents militants pro-licence globale, qui bloggaient sur le sujet et qui se servaient du trombinoscope de l'Assemblée pour identifier les différents intervenants, notamment sur deputesgodillots.info, qui se charge en fait de repérer les députés n'intervenant pas mais vacant à des occupations diverses (lire son journal, envoyer des SMS, utiliser son ordinateur portable...) et qui ne sont là que pour voter en fonction des directives de leur parti. Or, le 5 mai, l'utilisation du trombinoscope a subitement été interdite ! Il a fallu attendre que la député verte Martine Billard interpelle Bernard Accoyer, président de l'Assemblée, sur le sujet, pour que son utilisation soit de nouveau autorisée. Bel exemple de la démocratie en action ! Visiblement, "on" ne veut pas que les débats et comportements des députés soient trop précisément observés et critiqués...

Sunday, May 10, 2009

Le parquet de Paris contre la justice !

Comme vous en avez peut-être entendu parler, la doyenne des juges du pôle financier de Paris, Françoise Desset, a jugé recevable l'action de l'ONG Transparency International contre 3 chefs d'état africains : Omar Bongo (Gabon), Denis Sassou Nguesso (Congo) et Teodoro Obiang Nguema (Guinée Equatoriale). Cette plainte, déposée en décembre 2008, les accuse de posséder un patrimoine en France, notamment immobilier, incompatible avec les ressources de leurs pays respectifs.

Il est effectivement clair que ces petits dictateurs gèrent l'économie de leurs pays d'abord en fonction de leurs intérêts propres, et non en fonction de l'intérêt de leurs populations, et on ne peut que se féliciter que quelqu'un ait enfin trouvé le courage d'aller à la confrontation.

La réaction du parquet de Paris face à cette décision de la juge Françoise Desset a de quoi stupéfier : celui-ci vient de faire appel de cette décision de recevabilité !

Je pose donc la question : le rôle du parquet de Paris est-il vraiment d'empêcher la justice de passer ? De protéger des chefs d'état manifestement corrompus ? De faire perdurer le principe de la Françafrique, qui est simplement une forme de pillage des pays africains ?

Wednesday, May 06, 2009

Explosion de la pauvreté en France !

Une étude de l'INSEE passant largement inaperçue fait le point sur la pauvreté en France.

Alors que le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté était passé de 7,628 millions en 1996 à 6,867 millions en 2004, soit une baisse en 800.000 personnes en 8 ans, ce nombre est passé à 7,862 millions en 2006 (malheureusement le chiffre le plus récent indiqué par l'INSEE), soit une hausse d'un million de personnes sous le seuil de pauvreté en 2 ans !

Au passage, on appréciera le caractère hautement fantaisistes des statistiques de l'Observatoire national de la pauvreté et de l'exclusion sociale, qui bien qu'utilisant le même montant pour le seuil de pauvreté (défini par une norme européenne : 60% du niveau de vie médian, soit 880 euros/mois en 2006), arrive à des conclusions diamétralement opposées et continue à parler de "légère baisse" de la pauvreté sur la même période.

Mais surtout ne changeons rien, hein ! Le libéralisme est la panacée, le libre-échange assurera notre prospérité, et les délocalisations qui en sont la conséquence très directe n'ont ab-so-lu-ment rien à voir avec cette explosion de la pauvreté dans notre pays ! Il faut continuer à démanteler tous les services publics, à privatiser ce qui peut l'être et à baisser les impôts (surtout des plus riches, qui sinon partent s'installer en Suisse comme de parfaits citoyens responsables).

Surtout pas de protectionnisme, même si personne n'est en mesure d'expliquer pourquoi c'est si mal, pas de règle dans les transferts internationaux de capitaux, pas de lutte vraiment efficace contre les paradis fiscaux, véritables machines à escroquer les contribuables (au delà de l'anecdotique, j'entends. Ce n'est pas en tapant sur tel ou tel paradis fiscal qu'on va changer quelque chose. Ce qu'il faut, c'est une vraie règlementation contre le principe d'évasion fiscale et son recel, au niveau international), pas de lutte contre le dumping social (les délocalisations, en plus de créer du chômage et de la misère en Occident, créent toute une génération de nouveaux esclaves dans les pays à la législation très souple qui en "bénéficient", comme Naomi Klein le démontre clairement dans "No Logo"), pas de lutte contre la spéculation (dont l'intérêt économique est, rappelons-le, parfaitement nul. Personne ne retire rien du fait qu'un spéculateur gagne des millions en 10 minutes, en dehors du spéculateur lui-même bien sûr).

Et si les règles du libéralisme conduisent à une impasse (ce qu'elles ont tendance à faire régulièrement), on s'assied temporairement dessus, et on règle les ardoises aux frais du contribuable (ce qui veut dire, vues les mesures de liquidation indiquées plus haut : creuser la dette) en utilisant l'épouvantail d'un effondrement total de l'économie, mais après c'est reparti, surtout ne rien changer ! On ne change pas les équipes qui... quoi, déjà ?

Tuesday, May 05, 2009

L'illusion démocratique

Une campagne de presse et d'affichage financée par le Parlement européen cherche à doper la participation aux prochaines élections européennes, qui se tiendront en juin dans tous les pays de l'Union européenne. Je me suis permis de copier ici les visuels qu'on y trouve :











Or, qui peut croire, en 2009, que notre vote aura une réelle influence sur des sujets tels que les OGM, le nucléaire, les règles des marchés financiers ou la politique sécuritaire ?

Le Parlement européen lui-même n'a qu'un pouvoir très limité, l'essentiel des décisions étant prises par le Conseil européen et la Commission européenne. Les institutions européennes, telles qu'elles ont été édifiées, sont dans leur nature même un moyen de contourner efficacement la volonté démocratique des peuples d'Europe.

De plus, comme pour toutes les élections, le mode de scrutin fait que les listes les plus "consensuelles" (comprendre : prêtes à voter toutes les mesures ultra-libérales) vont obtenir le plus de sièges.

Cette campagne publicitaires est donc une véritable imposture, où on cherche à faire croire aux électeurs que ces élections peuvent vraiment améliorer leur mode de vie, influer sur le cours des décisions prises par les institutions européennes, alors qu'il n'en est absolument rien.

Alors que faire ? Si je devais faire une proposition, je dirais qu'il n'y a qu'une chose à faire : le vote de protestation non fasciste (loin e moi l'idée de cautionner le vote FN ou MPF). Si les petits bidouilleurs bruxellois se retrouvent avec des députés européens prêts à les contrer systématiquement, peut-être que quelque chose finira par changer. Pour ma part, je voterais pour un parti récemment constitué dont le leader est salarié d'une entreprise publique, mais chacun fait ce qu'il veut.

Je tiens à dire que je ne suis pas europhobe. Je suis pour une fédération européenne, pour tout dire. J'aimerais que l'Union européenne se structure comme un État démocratique. Mais ce n'est clairement pas le chemin que nous avons commencé à emprunter, qui est celui d'une Union européenne purement économique et commerciale. Une Europe pas du tout démocratique, qui s'assoit sur la volonté du Peuple comme Sarkozy s'assoit sur un référendum. Cette idée m'est personnellement insupportable.

Tuesday, April 07, 2009

2 jours plus tard...

Comme prévu, le sommet de Strasbourg ou plutôt les manifestations altermondialistes qui le contestaient ont méchamment dérapé. La police a tout fait pour ça, et de longue date, comme je le disais dans mon message précédent, et ça a pleinement marché.

L'irruption des groupes autonomes anarchistes, les fameux Black Blocks, a permis aux "forces de l'ordre" d'exercer une répression sans merci contre les manifestants, et la manifestation pacifique initialement prévue n'a jamais pu réellement se mettre en place.

Comme le fait remarquer la Badische Zeitung (1), il y avait pourtant bien plus de policiers que de casseurs, en fait dans une proportion d'environ 1 pour 10 (!). Comment les choses ont-elles dans ce cas pu déraper à ce point ?

De nombreux récits font état du laisser-faire de la police, voire de la présence d'agents provocateurs. Troublant, même si c'est évidemment impossible à vérifier. Ça ne serait pas la première fois, en tout cas...


1 : Légende du diaporama : "1000 militante Nato-Gegner und Tausende von Polizisten haben sich am Samstag in Straßburg die bisher schwersten Straßenschlachten geliefert". Traduction : "1000 activistes opposants à l’Otan et des milliers de policiers se sont livrés samedi à Strasbourg aux combats de rue les plus graves pour l’instant".





La présence des forces l'ordre était pourtant massive...

Wednesday, April 01, 2009

L'OTAN assiège Strasbourg

L'Alsace, ma région natale, fait pour une fois la une de l'actualité. Samedi 4 et dimanche 5 avril, l'OTAN tiendra son 60ème sommet à Strasbourg, et, de l'autre côté de la frontière allemande, à Kehl et Baden-Baden.

On y attend la plupart des dirigeants des pays membres de l'alliance, dont Nicolas Sarkozy, Barack Obama (qui vont même se retrouver pour un tête à tête au Palais des Rohan. Pas la peine de vouloir visiter la cathédrale pendant ce temps-là...), mais aussi Angela Merkel, Silvio Berlusconi ou Gordon Brown.

De nombreux reportages indiquent que la ville est d'ors et déjà en état de siège, sous prétexte de lutte anti-terroriste. Des milliers de policiers, gendarmes, douaniers et militaires ont été mobilisés (le New-Zealand Herald parle de 7000 policiers, CRS et gendarmes, et de 100 membres du GIGN, ainsi que de défenses anti-aériennes), sans compter la mobilisation côté allemand. Pour accéder au centre ville, il faut porter un badge "OTAN", remis aux habitants par les forces de l'ordre, au mépris de la liberté de circuler, comme le souligne Agoravox. Les accords de Schenghen, permettant la libre-circulation des personnes entre les pays d'Europe, ont été temporairement suspendus entre la France et l'Allemagne, et on contrôle à nouveau les gens à la frontière. 30 km de barrières métalliques de 2 mètres de haut ont été dressées dans la ville.

Il est évident que la plupart de ces mesures ne visent pas vraiment d'éventuels terroristes, mais bien les manifestants qui ont organisé un contre-sommet à partir du 2 avril, c'est à dire demain.
La préfecture les a cantonné à la Ganzau, une commune extérieure à la ville, à 8 km à vol d'oiseau du Palais des Congrès où se tiendra le sommet. C'est très visible sur ce plan : Au point A, le Palais des Congrès, au point B, la Ganzau. Édifiant. On tient visiblement à éviter que "les gueux" ne viennent déranger les grands de ce monde...

Mais il y a plus. Une répression insidieuse et totalement illégale harcèle les opposants : La police a exigé le retrait de drapeaux anti-OTAN affichés aux fenêtres (au grand dam du maire PS Roland Ries), et le site du contre-sommet, où des alter-mondialistes se sont réunis depuis la semaine dernière, subit toutes sortes de brimades : hélicoptères équipés de puissants projecteurs en surplace pendant des heures au milieu de la nuit, contôles d'identité incessant, blocage de camions de ravitaillement, et même menaces explicites. Si c'est comme ça aujourd'hui, on n'ose imaginer ce que ça va donner pendant le sommet proprement dit...

Dernière minute : des incidents ont déjà éclatés aujourd'hui.

Le 29 janvier, je m'inquiétais de la distance croissante entre Sarkozy et le peuple. Visiblement, ça n'a pas fini d'empirer...

Officiellement, c'est en votre nom, vous, Français, mais aussi vous, citoyens des pays membres de l'Otan, que tout cela est fait. Informez-vous :

http://sommet-otan-2009.blogspot.com/

http://schlomoh.blog.lemonde.fr/

http://stream.giss.tv:8000/antinato.mp3.m3u (lien audio)

http://www.otan-non.org/


Manifestez votre mécontentement. Si vous osez encore...

Thursday, March 05, 2009

Doubout kont pwofitasyon !

La détermination et la force d'âme des Guadeloupéens a, semble-t-il, été payante, même si le Medef local semble encore vouloir résister en affirmant que l'accord conclu ne concerne pas ses membres, puisqu'il a refusé de signer (bizarrement, ce type de considération n'a jamais été pris en compte quand c'est un syndicat de salariés qui a refusé de signer un accord, ou même quand un accord a été signé par la seule CFDT, ce qui arrivé assez souvent...). Les Martiniquais et Réunionais ont d'ailleurs déjà pris la relève. On ne peut que se féliciter de ce résultat, à la fois pour les Guadeloupéens eux-même, et pour nous. Ici aussi la pwofitasyon est un fléau. Maintenant que le courage des Guadeloupéens a prouvé qu'il était possible de faire reculer les exploiteurs, nous savons ce qu'il nous reste à faire...

Wednesday, February 11, 2009

Protectionnisme ?

L'État français vient d'annoncer des prêts aux constructeurs automobiles français (Renault et PSA) pour un montant de 6,5 milliards d'euros, en échange, dixit le Nouvel Observateur, de "garanties pour l'emploi".

Et juste après, PSA (qui va donc toucher 3 milliards d'euros), toujours d'après le Nouvel Obs, a annoncé renoncer à son plan de fermeture d'usine a son plan social "pour 2009", et va se contenter... de départs volontaires et de non-renouvellement des départs à la retraite !

C'est ça, les "garanties pour l'emploi" ?

Bon, c'est sûr, c'est moins déchirant que des vagues de licenciement. Mais l'effet au niveau de l'emploi est exactement le même : que je licencie quelqu'un ou que je ne renouvelle pas un départ à la retraite ou son départ volontaire (vous y croyez, vous, aux départs volontaires, en pleine crise ? Vous quitteriez volontairement votre emploi ?), la conséquence c'est qu'il y a un emploi en moins. Dans un cas, ça fait un chômeur de plus, dans l'autre, c'est un chômeur qui ne trouve pas de travail. Le résultat est le même : quelqu'un est au chômage, et ne l'aurait pas été sans ces mesures.

Et c'est pour obtenir ce résultat grandiose que Sarkozy a sorti le chéquier et dépensé l'argent de nos impôts ?

Parallèlement, Sarkozy se défend de faire du protectionnisme avec ce plan. C'est bien dommage que notre gouvernement, tout comme la Commission européenne, continue à chanter les louanges du libéralisme en général et du libre-échange et particulier. Le protectionnisme est la seule solution pour redresser l'économie française. Sans protectionnisme, toute initiative est vaine : soutenir la recherche, c'est développer les prochains produits qui seront fabriqués en Chine, baisser les salaires ne sera jamais suffisant tant qu'on n'aura pas le niveau de salaire (et donc le niveau de vie) des pays les plus pauvres où les industriels sont susceptibles de délocaliser (si le niveau des salaires s'élève trop en Chine, ils iront aux Philippines, au Viet-Nam, au Maroc ou ailleurs), subventionner les entreprises, c'est courir le risque qu'elles délocalisent plus vite grâce à ces fonds. L'Etat renonce donc à avoir la moindre influence sur l'économie, avec les résultats qu'on observe.

Le libre-échange n'a d'avantages que pour les grandes entreprises. Pour les salariés et même pour les PME, c'est une calamité.

Personnellement, je commence à prendre peur : les mesures de Sarkozy pour contrer la crise vont au contraire l'agraver et consommer les moyens qui permettrait de lutter efficacement. On s'approche du point de non-retour, le moment où notre économie ne pourra plus se relever...

Exigeons que notre gouvernement protège notre marché du travail contre les importations en provenance de pays à bas-coût, où les gens sont sous-payés et exploités.

Monday, February 09, 2009

La guerre des classes


"La guerre des classes" de François Ruffin est un ouvrage de salubrité publique, qui dit tout haut ce que beaucoup n'osent plus penser tout bas.

Le livre parle de la lutte des classes, des inégalités croissantes partout dans le monde et de la dissimulation croissante de ce fait. Beaucoup n'osent même plus utiliser des terminologies comme "lutte des classes", considérées comme datée, "ringarde", alors qu'elle décrit pourtant parfaitement la situation. Les seules à encore voir la réalité en face sont les possédants, et ils s'en réjouissent. L'auteur cite ainsi le milliardaire Warren Buffett (qui a dit "La guerre des classes existe, c’est un fait, mais c’est la mienne, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la remporter") ou le quotidien économique "La Tribune", et on comprend bien qu'eux ne s'embarrassent pas de préjugés. En réalité, en même temps que la terminologie, c'est tout un pan idéologique qui est abandonné par ceux qui se veulent les forces du progrès, la gauche.

A travers l'exemple du Parti Socialiste, mais aussi d'autres partis (même Besancenot) l'auteur dépeint la démission face au libéralisme. Les partis de gauche, d'après lui, se complaisent dans une rhétorique larmoyante, misérabiliste, sans chercher de responsable, sans proposer d'alternative qui puisse vraiment changer les choses. D'après lui, les partis de gauche, depuis les années 80, cherchent à être de moins en moins à gauche, et rivalisent de signaux rassurants pour la classe possédante.

L'explication, concernant le PS, tient d'abord à la base électorale et militante de ce parti, qui a largement cessé d'être issue du monde ouvrier pour s'appuyer sur la fonction publique et la classe moyenne, dont les problèmes ne sont pas du tout les mêmes. Ensuite, les cadres de ce parti ne connaissent pas la réalité de la cause qu'ils prétendent défendre, puisque étant issus de la bourgeoisie, les luttes ouvrières ou tout simplement la pauvreté sont des concepts abstraits pour eux. L'engagement politique à gauche est simplement pour eux une voie vers le succès, et ils n'hésitent pas à changer de voie si une autre plus prometteuse s'ouvre à eux (comme Kouchner ou Besson).

Ce livre constitue un portrait au vitriol de la "gauche" contemporaine, terriblement exact, et c'est toute la mécanique de ce qu'il faut bien appeler une trahison qui est disséquée. Le seul reproche qu'on peut toutefois lui adresser, c'est qu'en semblant dresser l'acte de décès de la gauche, il participe à ce renoncement qu'il cherche pourtant à dénoncer.

Je dois dire que ce livre m'a ouvert les yeux : moi aussi, et notamment sur ce blog, j'ai tendance à me contenter de pointer ce qui ne va pas, sans chercher à proposer une autre voie. Je vais essayer à changer cela, et à mettre le plus souvent possible dans mes articles ce que je pense qu'on pourrait faire, sans prétention, simplement pur alimenter le débat. Je suis bien conscient que c'est là une toute autre paire de manches et que c'est loin d'être aussi simple que d'user de sa capacité d'indignation pour dire ce qui ne va pas. On verra bien ce qu'il en adviendra. N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez.

Sunday, February 01, 2009

La manifestation du 24 janvier 2009

Voici quelques photos de la manifestation pour la paix en Palestine, le samedi 24 janvier (prise avec mon téléphone portable, puisque je me suis montré imprévoyant et que je n'ai pas emmené mon reflex) que j'évoquais le 29 janvier. Aucun média n'en a parlé, à part l'AFP, alors je fais ce que je peux...

Place Denfert-Rochereau, avant la manifestation, des casseurs d'origine inconnu (j'ai entendu plusieurs hypothèses quant à leur appartenance) agressent des manifestants. L'un des manifestants a le visage en sang :


Après l'attaque, la police s'interpose... afin de permettre l'évacuation des agresseurs en toute sécurité ! A ma connaissance, aucune interpellation n'a été effectuée...


La police orientant "subtilement" le cortège, boulevard Raspail, afin d'être certain qu'il ne se dirige pas vers l'Elysée et ne trouble pas la quiétude de Sarkozy :


Certains manifestants sont très jeunes, et leurs banderoles démentent toute idée de manifestation islamiste :


Un CRS procédant au fichage (Edvirp ? STIC ? DCRI ?) de citoyens responsables manifestants pacifiquement. Mais contre les options politiques gouvernementales...


La masse des manifestants. 20000 selon les organisateurs, 9500 selon la police :


Sur le camion de tête du cortège, aux Invalides, un homme brandit simultanément le drapeau français et le drapeau palestinien. Encore une preuve du caractère républicain de cette manifestation :

Thursday, January 29, 2009

Sarkozy, le mépris du peuple, la suite

Le 7 juillet dernier, je soulignais déjà le mépris croissant qu'affichait Sarkozy pour le peuple et les problèmes qu'il pouvait rencontrer, lors de sa désormais célèbre déclaration goguenarde concernant les grèves qu'on ne remarquerait plus d'après lui en France.

La tendance semble malheureusement se confirmer de plus en plus, notamment par un refus pur et simple de la part de Sarkozy de rencontrer ou même seulement de voir les citoyens ! Plusieurs évènements de nature similaire le confirment :

  • A Saint-Lô, le 12 janvier, alors que Sarkozy prononce ses vœux aux personnels de l'Education Nationale, les forces de l'ordre bouclent tout le quartier autour du centre culturel où a lieu l'évènement. Malgré tout, le président entend de loin les 3000 manifestants venus exprimer leur mécontentement. Le préfet vient de sauter, aujourd'hui même...
  • Lors de son déplacement à Nîmes (également ici et ) le 13 janvier, les forces de l'ordre ont bouclé tout le centre de la ville, empêchant les gens de se rendre à leur travail, les enfants à l'école, les médecins chez leurs patients, interdisant le stationnement, fermant les commerces, etc. Le tout pendant une durée parfaitement disproportionnée par rapport à celle de la présence du chef de l'Etat dans la ville
  • A Vesoul le 15 janvier, même procédé. Les citoyens sont à nouveau traités comme des criminels en puissance et la vie de la cité s'arrête pendant la présence de Sarkozy en ses murs
  • Au conseil national de l'UMP du 24 janvier à la Mutualité, où le président s'est rendu (au mépris de tous les usages), la police a bouclé tout le quartier. Là aussi, les habitants ne pouvaient plus rentrer chez eux, à moins de posséder une carte UMP, puisque les forces de l'ordre vérifiaient que ceux qui voulaient accéder à la zone en était bien titulaire (!), et tant pis pour ceux qui ne sont pas membre du Parti
  • La manifestation pour la paix en Palestine qui a défilé entre Denfert-Rochereau et les Invalides, également le 24 janvier, devait se rendre initialement à l'Élysée. Les forces de l'ordre en ont décidé autrement et ont "subtilement" orienté le défilé vers les Invalides. Le président n'avait visiblement pas envie de connaitre l'avis de la population sur la question (accessoirement, cette manifestation, à laquelle j'ai participé, a rassemblé plus de 20000 personnes, suffisamment pour que les premiers arrivent aux Invalides alors que les derniers n'avaient pas encore quitté Denfert-Rochereau, et pourtant, aucun média n'en a dit un seul mot, en dehors de l'AFP)
Visiblement, la présence de citoyens semble indisposer profondément le président de la République, qui préfère largement la présence de militants UMP venus faire la claque pour les caméras de télévision. Visiblement, il a été échaudé par les incidents comme ceux de Saint-Malo ("descends si t'es un homme) ou du salon de l'agriculture ("casse-toi, pov' con"), mais plutôt que de changer d'attitude et se comporter dignement, il préfère ne plus avoir à rencontrer le peuple, lui préférant un public complaisant et admiratif. Ce déni de la réalité montre clairement quel genre d'homme est Sarkozy. Cette attitude méprisante est totalement inacceptable de la part de celui qui après tout n'est que le serviteur du peuple.

Thursday, January 22, 2009

Eric Woerth et le pouvoir d'achat

Dans une interview concernant le plan de relance alternatif du PS, ce jour sur lemonde.fr, Eric Woerth, ministre du Budget, dit : "Nous vivons une crise du financement et de l'investissement, pas des revenus et de la consommation".
En d'autres termes, le sujet du pouvoir d'achat, qui pourtant semblait revêtir une certaine importance pour les Français, passe définitivement à la trappe.

Le gouvernement va continuer à agir au niveau "du financement et de l'investissement" (comprendre : subventionner les entreprises) et non "des revenus et de la consommation" (comprendre : les salariés et les pauvres).

Combien de temps encore les Français vont-ils accepter que le gouvernement fasse exactement l'inverse de ce qu'il a promis ?
Va-t-on au moins contrôler l'usage qui est fait par les entreprises de ces subventions, ou va-t-on les laisser financer les délocalisations qui nous priverons de nos emplois avec l'argent de nos impôts ?

Tuesday, January 20, 2009

Que s'est-il passé le 20 janvier 2009 ?

Ce 20 janvier 2009 a lieu l'investiture de Barack Obama comme président des Etats-Unis.

Dans tous les médias, on nous sert la soupe : quel créateur a fait la robe de Michelle Obama ? Qui est invité à la cérémonie ? Et bien sûr, un déroulement des opérations minute par minute.

Ce fait est pourtant un non-évènement total, tant il est vrai que s'il s'agit vraiment là du point d'orgue de son mandat, c'est que celui-ci n'aura rien de bien exceptionnel. A partir de la date de l'élection (qui a effectivement constitué un petit évènement, elle), il était évident qu'il allait être investi, puisqu'Obama a été élu ! Ce n'est qu'une formalité. A partir de là, on est en droit de se demander à quoi rime cet étalement de détails sans intérêt.

Espérons donc qu'il y aura durant cette présidence des évènements plus importants donc on pourra se féliciter.

Friday, January 16, 2009

mygale.org, fin de partie

L'hébergeur mygale.org fut en 1996 et 1997 un site d'hébergement communautaire de première importance. Il hébergeait à son apogée plus de la moitié du web francophone. Il était alors soutenu par le réseau Renater pour la bande passante et hébergé sur les serveur de l'université de Jussieu.

En 1997, le président Chirac a déclaré qu'il ne faisait pas partie des missions de l'université de fournir un service comme celui-ci, déclenchant un tollé, en vain. Mygale a alors été hébergé gracieusement par le FAI Havas Online jusqu'en 1998.

Ou presque. Car à ce moment-là, on avait trouvé un moyen de rendre cette activité rentable, et Mygale est devenu Multimania, qui est racheté en 2000 par Lycos Europe.

Lycos Europe a annoncé en novembre dernier l'ensemble de ses activités, et les membres de Multimania viennent de recevoir le mail suivant :

"Le 26 novembre 2008, LYCOS Europe a annoncé que les activités, y compris les pages personnelles gratuites MultiMania, seront prochainement arrêtées. Nous devons donc résilier votre compte MultiMania. La résiliation prendra effet au 15/02/2009.
Jusqu'au 15/02/2009, vous pourrez utiliser votre compte MultiMania ainsi que votre page personnelle tout à fait normalement. Après cette date, conformément à la loi, nous devrons fermer votre compte et effacer toutes les données et droits d'accès liés à votre page perso et sauvegardés chez MultiMania.
Il ne vous sera alors plus possible d'accéder à votre page personnelle ou d'effectuer un backup par FTP car les contenus seront définitivement effacés. C'est pourquoi nous vous encourageons activement à sauvegarder toutes les données importantes de votre compte MultiMania dans les prochaines semaines, si vous souhaitez changer d'hébergeur de pages personnelles.
Merci de noter que nous ne proposons ni support téléphonique ni par e-mail. Nous avons donc créé un guide (ci-dessouns) vous expliquant pas à pas comment sauvegarder vos données.
Nous regrettons sincèrement cette décision et nous vous remercions pour votre confiance ces dernières années. Nous cherchons en ce moment une solution pour continuer à vous proposer le service à travers un autre fournisseur. Si nos recherches aboutissent, nous vous en informerons dans les quatre prochaines semaines. Cela reste cependant incertain, nous vous demandons donc de considérer que le service ne sera plus accessible.
Malgré cette nouvelle peu réjouissante, nous vous souhaitons je joyeuses fêtes de fin d'année et nos meilleurs vœux pour 2009"

Ainsi s'achève une grande aventure, sacrifiée sur l'autel du tout commercial. Mygale était un beau projet, il aurait pu être pérenne si on n'avait pas imposé la logique entrepreneuriale là où elle n'avait rien d'indispensable. Mygale, qui a hébergé un jour la moitié du web francophone, va maintenant finir dans les oubliettes de l'histoire, et c'est triste.

Sunday, January 04, 2009

Dance, monkeys, dance!

Un bon résumé de la manière de penser des humains. Et si on essayait de changer ça ? Nous ne sommes pas parfaits, mais ce n'est pas pour autant qu'on ne peut pas améliorer les choses.