Wednesday, May 30, 2007

Copyright

Une petite vidéo intelligente, exploitant l'exception de droit américain du "Fair-Use" pour transgresser le copyright de Disney pour faire un document sur le droit du copyright aux Etats-Unis, en faisant tout dire par des personnages de Walt Disney.



C'est peut-être une manière de souligner qu'à force de dérives en matière de propriété intellectuelle, un jour toutes les phrases seront sous copyright.

Législatives : Pacte du logiciel libre

Une actualité chargée pour s'opposer au nouveau président et à son gouvernement pro-Medef. L'APRIL lance un "Pacte du logiciel libre", demandant aux candidats aux législatives de s'engager en faveur du logiciel libre. Vous pouvez interpeller les candidats de votre circonscription, si vous le désirez. Une note détaillée vous explique la marche à suivre.

Non à la franchise "Sarkozy" !

Une pétition permet de s'opposer au projet de franchise sur les dépenses de santé de notre nouveau président. Personnellement, je viens de signer. Si le coeur vous en dit...

Ce système de franchise, qui veut qu'un certain montant annuel reste à la charge de l'assuré, fragilise évidémment ceux qui ont le moins d'argent, les pauvres, ceux qui en sont déjà à rogner sur les dépenses de santé. Comment peut-on accepter cela ?

Tuesday, May 29, 2007

L'anglais n'est pas ma langue maternelle

LOL !

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Heureusement que j'ai quelques souvenirs...

Friday, May 25, 2007

Et maintenant, les législatives !

On nous dit que Le Monde est un journal de gauche. Mais je ne m'explique pourquoi un "journal de gauche" propose des chats intitulés "L'UMP a-t-elle déjà gagné les législatives ?", à 15 jours des législatives. Difficile de faire plus biaisé, surtout qu'il y a sur le site du Monde d'autres articles du même tonneau, comme "Dans l'euphorie qui règne à droite, la base UMP se réjouit de l'ouverture" ou "Jean-Claude Mailly (FO) "rassuré" par la méthode du gouvernement". Je préfère arrêter là l'énumération des titres de cet ex-journal de gauche.
Décidément, il ne reste plus beaucoup de médias, à gauche...

Petit ajout tardif (le 29 mai) : Ca a peut-être un rapport avec le fait qu'Alain Minc, président du Conseil de Surveillance ainsi que de la Société des Lecteurs du Monde, est un fervent soutien de Sarkozy ? Et que Jean-Marie Colombani, le futur ex-directeur du Monde, est également assez proche de l'ancien candidat UMP à la présidentielle ? Lire ceci pour s'en convaincre.

Tuesday, May 22, 2007

Le dilemme de la démocratie

La démocratie est un exercice exigeant. Le Venezuela est en train de le découvrir. Comme le raconte Libération, Hugo Chavez, président démocratiquement élu du Venezuela affirme qu'il ne renouvelera pas la licence de la chaine de télévision RCTV. Cette chaine privée, qui soutient l'opposition politique, est une des seules à être captée dans tout le pays. Des centaines de journalistes ont manifesté contre cette menace de censure. Honnêtement, la censure, c'est mal. J'espère personnellement que Hugo Chavez ne mettra pas sa menace à exécution.
Une remarque toutefois : RCTV a soutenu le coup d'état de 2002 qui a renversé Chavez, démocratiquement élu, encore une fois, pendant deux jours, avec l'appui d'une grande partie des médias, qui sont notamment allé jusqu'à taire les gigantesques manifestations qui ont fini par rétablir le pouvoir légitime. Et ça aussi, c'est mal. L'exigeance démocratique vaut pour tout le monde, et on se demande où était les journalistes, qui manifestent aujourd'hui pour la liberté d'expression, à ce moment-là.
Plutôt que la liberté d'expression, il me semble que les journalistes devraient plutôt se reclamer du devoir d'information. La différence est sensible, et pas seulement au Venezuela.

Wednesday, May 16, 2007

Maintenant, c'est officiel

Nicolas Sarkozy est président de la République. Rien qu'à me relire, ça me parait incongru.

On ne peut que conseiller à Sarkozy de déguster la journée de demain, quand Fillon annoncera le (probable) ralliement de Kouchner. Ca sera le sommet de sa vie politique (sauf si nos pires cauchemards se réalisent). Après, en principe, ça ne peut plus que redescendre.

Fier comme Artaban

Parlons une dernière fois de Chirac. Dans sa dernière allocution, Chirac exprime la fierté du devoir accompli. On est en droit de se demander de quoi il est fier exactement.
Après avoir démontré qu'il était prêt à tout pour accéder à la magistrature suprême, émaillant son parcours politique de trahisons, de retournements de veste, d'affaires politico-financières et de déclarations démagogiques voire racistes, il a une fois en place, après tant d'efforts et de compromissions, démontré son insignifiance complète comme dirigeant. Essais nucléaires, crises sociales de 1995, dissolution de 1997, référendum sur le traité européen de 2005, il n'y a vraiment pas grand-chose de positif à son bilan. Tout au plus une posture : l'opposition de principe à la guerre en Iraq en 2003, mais on peut lui reprocher son manque de finesse diplomatique, qui a entrainé l'échec de cette posture, la guerre ayant bien eu lieu et les Etats-Unis prenant des mesures de rétorsion contre la France.
Confronter un homme politique à l'heure du bilan à ses promesses électorales devrait être une évidence. Ca semble un tabou, en France. Par charité, je préfère ne même pas parler de la "fracture sociale"...

Si j'étais Jacques Chirac, je serais terrifié par le jugement de l'Histoire.

Tuesday, May 15, 2007

Râleurs !

Le journal gratuit Metro publie aujourd'hui un article intitulé "Travail : les Français très râleurs", qui se base sur un comparatif au niveau international, pour savoir dans quel pays les travailleurs se plaignent le plus. La France arrive en tête, d'après cette étude du groupe de recherche britannique FDS.
Ce qui est frappant, c'est que dans l'optique de Metro, le fait que les Français se plaignent beaucoup de leur travail fait forcément d'eux des râleurs. Il y a là un présupposé que je trouve regrettable, mais qui montre bien le point de vue de plus en plus évident chez presque tous les médias français.
Et si les Français étaient tout simplement très malheureux dans leur vie professionnelle ?

Petits ralliements entre ennemis

Il semblerait que certains éléments parmi les plus mous parmi la gauche molle soient tentés de se rallier à Sarkozy.
Les motivations de Sarkozy sont limpides : Faire le plus de mal possible à toute forme d'opposition. Après avoir assassiné le FN (Bon débarras ? Dommage que le président au pouvoir ait repris l'essentiel de son programme) et blessé à mort l'UDF durant la campagne électorale, il espère évidémment infliger des blessures supplémentaires à la gauche et achever les centristes, le laissant seul maitre du champ de bataille. Concrètement, ça veut dire utiliser ses ralliements pour obtenir le meilleur score possible aux législatives (et peut-être aux municipales, puisque des rumeurs parlent déjà d'un énième tripatouillage électoral pour les replacer au mois d'octobre. En 2008, c'est sans doute impossible à gagner : l'agenda sarkozyste doit prévoir qu'à ce moment, il sera en pleine réforme impopulaire) afin d'avoir la majorité la plus large possible (et tout ce qui va avec, y compris une asphyxie financière pour les partis laminés), et d'avoir les coudées franches pour longtemps.
Peu de temps après, sous un pretexte quelconque, un remaniement ministériel laissera les "ralliés" sur le bord du chemin, bien sûr.
Que peuvent-ils donc espérer d'une telle manoeuvre ? Sont-ils naïfs au point de croire que Sarkozy pourrait vraiment avoir envie de gouverner avec la gauche ou même le centre ? Difficile à croire. On s'interroge donc sur leurs motivations. Si quelqu'un a une idée, je suis preneur.

Friday, May 11, 2007

Canard enchainé

Le nouveau président n'a même pas encore pris ses fonctions que déjà la liberté de la presse en prend un coup : un juge d'instruction a essayé de perquisitionner les locaux du Canard enchainé, un des rares journaux s'opposant à Sarkozy. Sûrement une coïncidence...

Thursday, May 10, 2007

Bas les masques

Il n'aura fallu que quelques heures à Nicolas Sarkozy pour jeter le masque après son élection. En effet, à peine élu, il se paye ou plutôt se fait payer par un de ses "amis", des vacances dont le montant total est estimé à plus de 15 SMIC annuels (près de 40 RMI). Il prétend toutefois qu'il ne voit en quoi cela pose un problème. Tant mieux pour lui. Mais nous, en tant que citoyens, électeurs et accessoirement de contribuables, pouvons-nous accepter que le (bientôt) président de tous les Français se compromette ainsi avec des intérêts privés ? Des informations publiés par Libération prouvent que l'amitié de Bolloré et de Sarkozy est plutôt du genre récente, et que donc ça n'est pas par pure sympathie que l'un a fait bénéficier l'autre de ses largesses. On est en droit de se demander ce que Sarkozy lui a promis en retour. Ce type de pratique porte un nom : prévarication.
Un rappel : Le président est au service de la France, pas l'inverse.

Tuesday, May 08, 2007

Elections présidentielles : Bon ben ça y est...

« Comme le peuple grossissait tous les jours, les Troglodytes crurent qu'il était à propos de se choisir un roi. Ils convinrent qu'il fallait déférer la couronne à celui qui était le plus juste, et ils jetèrent tous les yeux sur un vieillard vénérable par son âge et par une longue vertu. Il n'avait pas voulu se trouver à cette assemblée; il s'était retiré dans sa maison, le coeur serré de tristesse.

Lorsqu'on lui envoya des députés pour lui apprendre le choix qu'on avait fait de lui: "A Dieu ne plaise, dit-il, que je fasse ce tort aux Troglodytes, que l'on puisse croire qu'il n'y a personne parmi eux de plus juste que moi! Vous me déférez la couronne, et, si vous le voulez absolument, il faudra bien que je la prenne. Mais comptez que je mourrai de douleur d'avoir vu en naissant les Troglodytes libres et de les voir aujourd'hui assujettis." A ces mots, il se mit à répandre un torrent de larmes. "Malheureux jour, disait-il; et pourquoi ai-je tant vécu?" Puis il s'écria d'une voix sévère: "Je vois bien ce que c'est, ô Troglodytes! votre vertu commence à vous peser. Dans l'état où vous êtes, n'ayant point de chef, il faut que vous soyez vertueux malgré vous: sans cela vous ne sauriez subsister, et vous tomberiez dans le malheur de vos premiers pères. Mais ce joug vous paraît trop dur; vous aimez mieux être soumis à un prince et obéir à ses lois, moins rigides que vos moeurs. Vous savez que, pour lors, vous pourrez contenter votre ambition, acquérir des richesses et languir dans une lâche volupté; et que, pourvu que vous évitiez de tomber dans les grands crimes, vous n'aurez pas besoin de la vertu." Il s'arrêta un moment, et ses larmes coulèrent plus que jamais. "Et que prétendez-vous que je fasse? Comment se peut-il que je commande quelque chose à un Troglodyte? Voulez-vous qu'il fasse une action vertueuse parce que je la lui commande, lui qui la ferait tout de même sans moi et par le seul penchant de la nature? O Troglodytes! Je suis à la fin de mes jours, mon sang est glacé dans mes veines, je vais bientôt revoir vos sacrés aïeux. Pourquoi voulez-vous que je les afflige, et que je sois obligé de leur dire que je vous ai laissés sous un autre joug que celui de la vertu?" »



Montesquieu, Les lettres persanes (source : Wikisource)
Surtout ne venez pas vous plaindre...

Wednesday, May 02, 2007

Débat, suite

Encore une chose concernant le débat Sarkozy-Royal : les analyses des différents médias français, qui analysent cet évènement de la campagne présidentielle comme s'il s'agissait d'un match de foot, me dégoutent littéralement. Il faudrait qu'ils se rappellent qu'on n'est pas en train de parler d'un spectacle, là, mais d'un choix essentiel pour l'avenir des citoyens de ce pays. Comment reprocher aux citoyens de faire leur choix pour des raisons superficielles (comme une de mes tantes, qui a toujours voté Chirac, simplement parce qu'il est né la même année qu'elle), quand les journalistes politiques eux-mêmes (qui sont aussi des professionnels de la politique) se livrent à des analyses aussi stupides ?

J-3. Amusons-nous !

Après avoir encouragé Ségolène Royal au stade Charlety hier (simplement pour faire masse dans la foule. On ne peut pas faire grand-chose pour l'aider, alors j'ai fait le peu que je pouvais, en plus de mon vote), j'ai regardé le débat de ce soir (ou plutôt de hier soir, vu l'heure). L'ensemble donne surtout une impression de confusion, ce qui veut dire que ça ne changera sans doute pas grand-chose. Désolé de faire preuve d'abattement, mais notre sort a l'air à peu près scellé. Je suis sans illusion sur les résultats du vote de dimanche prochain.
C'est effrayant. J'ai l'impression d'être dans une voiture lancée à pleine vitesse, en compagnie de 60 millions d'autres personnes, et d'être l'un des seuls à voir le mur de béton armé en plein dans notre trajectoire. Pourquoi y a-t-il si peu de personnes lucides ?
Un conseil : Profitez de ces derniers jours de liberté. Faites la fête, amusez-vous. Ce qui est pris est pris ! La semaine prochaine, une nouvelle ère commence, pour notre malheur à tous. Les temps à venir seront durs.
Le tonnerre gronde déjà...