Parlons une dernière fois de Chirac. Dans sa dernière allocution, Chirac exprime la fierté du devoir accompli. On est en droit de se demander de quoi il est fier exactement.
Après avoir démontré qu'il était prêt à tout pour accéder à la magistrature suprême, émaillant son parcours politique de trahisons, de retournements de veste, d'affaires politico-financières et de déclarations démagogiques voire racistes, il a une fois en place, après tant d'efforts et de compromissions, démontré son insignifiance complète comme dirigeant. Essais nucléaires, crises sociales de 1995, dissolution de 1997, référendum sur le traité européen de 2005, il n'y a vraiment pas grand-chose de positif à son bilan. Tout au plus une posture : l'opposition de principe à la guerre en Iraq en 2003, mais on peut lui reprocher son manque de finesse diplomatique, qui a entrainé l'échec de cette posture, la guerre ayant bien eu lieu et les Etats-Unis prenant des mesures de rétorsion contre la France.
Confronter un homme politique à l'heure du bilan à ses promesses électorales devrait être une évidence. Ca semble un tabou, en France. Par charité, je préfère ne même pas parler de la "fracture sociale"...
Si j'étais Jacques Chirac, je serais terrifié par le jugement de l'Histoire.
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