Le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel vient de demander à M6 d'apposer la mention "Déconseillé aux moins de 12 ans" aux épisodes de la série "Prison break" (dont je n'ai à ce jour pas vu un seul épisode, dois-je dire), à cause "de nombreuses scènes de violence dans un contexte carcéral perturbant pour de jeunes enfants" (dixit nouvelobs.com).
En 2006, on en est donc là : la prison, institution destinée à l'amendement des délinquants et criminels, a atteint un tel niveau d'horreur qu'il faut en déconseiller la vue aux enfants. On a vraiment tous de la chance d'avoir l'opportunité de vivre en cette formidable époque...
Je rappelle quand même que les bêtes féroces qu'on dresse dans ces endroits, on va devoir les laisser sortir un jour, ou plutôt les lâcher. Ca fait froid dans le dos.
On est vraiment dans une période de baisse généralisée des attentes. Théoriquement, la prison devrait avoir une vertu éducative en même temps que punitive, permettant au criminel ayant accompli sa peine de retrouver sa place dans la société, en ayant compris ses torts et en ayant acccompli une juste pénitence. Dans la pratique, on se contente d'éloigner les criminels pendant un certain temps de la société en les isolant dans un endroit d'où ils sortiront pire qu'avant.
Cas concret : la baisse régulière du budget de l'enseignement en prison. Il faut savoir qu'on peut passer quasiment n'importe quel diplôme, en prison. Mais depuis 2002, à mesure que le niveau de répression sarkozienne augmente et que les prisons se surpeuplent, le budget dévolu à cet enseignement diminue. Pourtant, un diplôme doit être le meilleur moyen de diminuer la récidive en permettant aux anciens prisonniers de trouver un emploi. Une époque formidable, je vous dis !
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