D'emblée, je n'ai pas regardé l'émission "A vous de juger" avec Nicolas Sarkozy, hier soir. La seule chose que j'en sais, c'est ce qu'en disent les médias.
A commencer par la durée de l'émission, 3 heures.
Voila vraiment un créneau taillé sur mesure pour le candidat soutenu par le gouvernement sortant. Il faut quand même rappeller que Patrick de Carolis, le président de France Télévision, grand ami de Bernadette Chirac, a été élu par le CSA, lui-même nommé par le gouvernement. A partir de là, évidémment, il fait ce qu'on lui dit.
Autrement, il semblerait que Sarkozy ait été interpellé par Enrico Macias à propos d'enfants d'une école du XVIIIe arrondissement, qui risquent d'être expulsés. Sarkozy a promis d'examiner leurs situations, au cas par cas.
Ah, ça, le "cas par cas", c'est vraiment un truc que j'adore. "Au cas par cas", ou à la tête du client, où est la différence ? Cette notion sous-entend qu'on fait abstraction de l'application stricte de la loi.
Dans un état de droit, on est doté de lois pour régler les problèmes. Les gens dont on prétend régler les problèmes au cas par cas, dans quelle situation légale se trouvent-ils ? Est-on en train de les régulariser, par démagogie, au mépris de la loi, parce que leur situation est tellement injuste que l'application stricte de la loi ferait mauvais genre devant les caméras ? Ou au contraire est-on en train de les expulser alors qu'ils auraient le droit de rester ?
Rien ne peut remplacer des lois justes, appliquées avec précision. Le "cas par cas", c'est le retour de l'arbitraire, comme à l'époque de la lettre de cachet.
No comments:
Post a Comment