Le 11 novembre est pratiquement le dernier moment où on parle de la Première Guerre Mondiale, qui se sera terminée depuis 90 ans en 2008.
Pourtant, on peut constater que la manière dont on en parle est vraiment un triomphe du politiquement correct. On n'en parle qu'en terme très abstrait, sans rentrer dans des détails sordides (il y aurait pourtant de quoi faire).
On évoque les vétérans de cette guerre en utilisant un compte à rebours macabre et de mauvais goût ("il n'en reste que 6", "il n'en reste que 4"), mais on n'oublie jamais d'évoquer leur héroïsme.
Rappellons quelques faits de cette guerre :
-Au total, 9 millions de morts, dont 1.390.000 Français
-La bataille de Verdun : 30.000 morts
-550 soldats français "fusillés pour l'exemple", sur 2500 condamnés, entre 1914 et 1918. Des révoltes similaires ont eut lieu dans les armées allemandes et italiennes.
On ne peut que compatir avec l'enfer de ces soldats français, allemands, anglais, russes et autres, contraints de se laisser envoyer à l'abattoir par des généraux incompétents.
Leur révolte montre bien leur absence de consentement. On les a contraints à sacrifier leur vie. Eux ne demandaient qu'à vivre en paix. Les qualifier de héros, c'est oublier la responsabilité - pour ne pas dire culpabilité - des gouvernants dans cette boucherie. Ce sont des victimes.
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