Les évènements en Irak et les évènements dans les banlieues françaises... A priori, pas de rapport, si on évite la tarte à la crème de la comparaison directe, qui ne serait pas pertinente. Pourtant, si on regarde au niveau des autorités (respectivement les gouvernements étatsunien et français), on voit quand même se dégager un certain nombre de points communs :
-Désinformation systématique. Je ne vous ferais pas l'affront de revenir sur ce sujet concernant l'Irak, mais on voit bien aussi que les ridicules théories de Sarkozy concernant des bandes organisées, des motivations religieuses et le grand banditisme ne tiennent pas debout. Dans l'un et l'autre cas, on a donc l'émergence d'un scission entre une réalité, bien connue "officieusement" par tout le monde, public comme gouvernants et une "version officielle" en complet décalage avec le réel (on pourrait dire beaucoup de choses sur ce thème concernant d'autres sujets en France, par exemple concernant les statistiques : chômage, inflation, etc), mais soutenue mordicus par ces mêmes gouvernants, en dépit des évidences.
-Impunités des "forces de l'ordre" (je mets des guillemets, car quand on attend ce niveau de violence, cle terme devient impropre), se livrant littéralement à des exactions contre la population.
-Absence totale de recherche de véritables solutions de fond de la part des gouvernants, qui "démissionnent" (pour utiliser un terme à la mode) totalement de leur vrai rôle. On combat simplement les symptômes (c'est à dire les citoyens révoltés et déséspérés) à coup de matraque ou de bombes (c'est selon). L'égalité des chances et l'intégration ne sont pas à l'ordre du jour en France, une paix juste permettant de reconstruire une véritable société n'est pas à l'ordre du jour en Irak.
Ce constat n'est pas sans conséquence. Il indique une rupture totale entre le pouvoir et les citoyens, considérés désormais, au mieux, avec indifférence, au pire, comme des gêneurs à réprimer.
Et si... la démocratie dans le monde occidental durant la deuxième moitié du XXe siècle n'avait été qu'une parenthèse, qui serait en train de se refermer ?
On perd souvent de vue que la plus grande partie du monde, durant la plus grande partie de l'Histoire de l'humanité, a été dirigé par des régimes autocratiques (sous une forme ou une autre). La démocratie, c'est une faible exception. Elle ne survivra pas à l'inactionde ceux qui devraient la défendre, les citoyens. Reprenez ce qui est à vous !
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