L'État va "investir" 10,5 milliards d'euros d'ici la fin de l'année dans 6 banques afin de redynamiser le marché du crédit. Quelle forme prendra cet investissement ? Un prêt ? Un prise de participation ? Ni l'un, ni l'autre, si on en croit le Canard enchainé d'aujourd'hui : La méthode retenue semble être celle de l'investissement à fonds perdus, également appelé "cadeau". Il n'y a pas de prise de participation, et les accords sont plus que flous concernant les modalités de remboursement. Bellaciao semble penser également que les banques ne rembourseront jamais.
Toutes les promesses de "refondation du capitalisme", de moralisation de la finance et de retour sur l'investissement consenti par l'Etat afin de ne pas creuser les déficits ne sont donc que des mensonges. Tout ça n'est encore qu'une autre occasion pour Sarkozy d'obliger ses amis. Et toujours à nos frais. Rien ne va changer. Rendez-vous dans 10 ans pour la prochaine crise (En supposant qu'on arrive à surmonter celle-ci). Le contribuable sera de nouveau mis largement à contribution (c'est à ça qu'il sert, non ?), après avoir endetté nos enfants, on endettera nos petits-enfants. Et on nous promettra de tout faire pour que ça ne se reproduise jamais. Juré-craché...
Quand vous payez vos impôts, faites vous à l'idée que vous ne reverrez jamais la couleur de votre argent. Il n'y a pas d'argent pour les hôpitaux, les écoles ou les transports en commun. Financer les services publics ou faire des cadeaux aux amis, il faut choisir. Et, avec à nouveau plus de 30000 suppression de postes dans la fonction publique pour 2009, j'ai l'impression que le choix a déjà été fait.
Parallèlement, on apprend ce matin qu'une commission parlementaire a retoqué une mesure promise par le gouvernement. Il s'agit de l'aide au transport, qui devait permettre d'aider les salariés à financer le coût du transport entre domicile et lieu de travail. L'employeur aurait eu l'obligation de financer la moitié du coût, à l'image de ce qui est fait en ile-de-France pour les transports en commun. Le président de la commission, Pierre Méhaignerie a déclaré que puisque le pétrole avait baissé, cette mesure ne se justifiait plus. Mais quel rapport ? Je n'ai pas constaté de baisse dans les prix des transports en commun. D'après lui, "il vaut mieux privilégier le salaire direct", alors que, quand le gouvernement parlait encore de pouvoir d'achat (comme ça parait loin...), Sarkozy a bien dit qu'il n'avait pas d'influence sur les salaires. Méhaignerie préfère donc privilégier quelque chose sur laquelle il n'a aucune influence (et qui, au passage, sort complètement du cadre de ladite commission). Les choses ne sont pas prêtes de s'arranger...
Les cadeaux, c'est toujours pour les amis, qu'est-ce que vous imaginiez ? Et ni vous, ni moi ne faisons partie des amis de Sarkozy. Faites-vous une raison.
No comments:
Post a Comment