C'est donc officiel, semble-t-il : l'Irlande a dit "non" au Traité de Lisbonne.
Honnêtement, on ne peut que se réjouir d'un tel vote.
Personnellement, je suis clairement fédéraliste. J'aimerais que l'Europe s'unisse politiquement, pour ne former qu'une seule nation. Une nation démocratique.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce n'est pas le chemin qui est suivi actuellement : l'Union politique, comme je le disais il y a quelques jours, n'est plus du tout à l'ordre du jour, et le TCE, comme le Traité de Lisbonne, entérine cet état de fait, ce qui est une trahison totale des idéaux qui ont prévalu au lancement du projet européen. Ces traités ont pour but essentiel de dicter encore un peu plus leur politique économique aux pays membres. Une politique économique néo-libérale, bénéfique pour les riches, nuisible pour les pauvres.
Pire, l'Europe n'a rien de démocratique. On se demande vraiment qui prend les décisions. Un exemple frappant récent : les poulets à la Javel américains. Personne n'en veut, ni le Conseil de ministres européen, ni le Parlement européen, ni, surtout, les citoyens européens, ni, bien sûr, les paysans européens. Et pourtant, la Commission européenne, forte de son absence totale de légitimité démocratique, a décidé que leur importation serait malgré tout autorisée. Pour faire plus simple, on citera l'ancien premier ministre français Jean-Pierre Raffarin, qui se défaussait joyeusement sur "Bruxelles" pour justifier des décisions impopulaires.
C'est à tout ça que les Irlandais ont dit "non". Comment leur en vouloir ?
Maintenant, ce que les "décideurs" doivent faire, c'est proposer enfin une véritable alternative pour l'Europe, un véritable projet, enthousiasmant comme il l'était en 1957. En ont-ils vraiment la volonté ? Il faut l'espérer, sous peine de se heurter encore à la juste colère du peuple.
No comments:
Post a Comment