Ca n'a surpris personne après les petites histoires de Forgeard, les dirigeants d'Airbus, dont Arnaud Lagardère, le "frère" de Sarkozy, ont largement profité de leur accès privilégié à l'information concernant la santé de l'entreprise pour revendre à temps une partie de leurs actions avant que le public n'apprenne le retard du programme A380, en 2005. Cela constitue un délit d'initié, dont les premières victimes sont les actionnaires moins bien informés (dont l'intégralité des petits porteurs), dont les pertes vont directement financer la plus-value des auteurs du délit.
Ce qu'il y a de frappant concernant ce (début de) de scandale, c'est qu'aucun journaliste n'a jugé utile de faire le rapprochement entre ces agissements et les projets de Sarkozy concernant la dépénalisation du droit des affaires (dont je parlais dans mon post du 6 septembre), alors qu'il s'agit là d'une illustration éclatante, concrète, de ce qu'est vraiment la délinquance financière. Spoliation des petits porteurs, récompense de l'incompétence, siphonnage des liquidités de l'entreprise, avec ses conséquences logiques (ici le fameux plan "Power 8", dont sont maintenant victimes les salariés d'Airbus, futurs chômeurs ou "out-sourcés"), voila le vrai visage de la délinquance financière, que veut dépénaliser Sarkozy (et donc autoriser, de facto).
Il s'agit bien de magouilles, de comportements crapuleux de la pire espèce, que le président de République cautionne ouvertement.
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