Wednesday, July 04, 2007

Gesticulations

Nicolas Sarkozy a été élu il y a deux mois maintenant, et on voit déjà pour quelle raison on va le détester : Comme Raffarin, dont on voyait bien dès le commencement que les raffarinades (que tout le monde trouvait géniales au début) seraient la raison pour laquelle on allait finir par le détester, Sarkozy a un travers évident : la gesticulation. Il est omniprésent dans les médias, annonce ceci, change d'avis (recule), passe à la télé, fait des déclarations fracassantes non-suivies d'effet, rappelle qu'IL EST LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, comme s'il cherchait à s'en convaincre lui-même, fait du jogging en public, visite les victimes de bavures policières, fait libérer des prisonniers politiques dans des pays étrangers, etc.
Je crains que ça ne lasse très rapidement les citoyens, qui ont élu un président, pas un amuseur.
Moins de paroles, plus d'action (vu son programme, j'ai peur de regretter rapidement d'avoir dit ça) !

Quand Chirac a été élu en 1995, on a rapidement compris qu'il n'avait pas vraiment pensé à l'après-élection, et qu'il n'avait d'autre ambition que de ce faire élire. Cette impression ne s'est jamais vraiment démentie, et se remarque sur son bilan d'une vacuité impressionnante.
Deux mois après l'élection de Sarkozy, on s'aperçoit qu'il n'a sans doute pas la carrure pour être président, ce qu'on remarque par son attitude entièrement basée sur la posture, comme s'il cherchait constamment à convaincre qu'il est bien le Président de la République française et par sa propension assumée au micro-management. J'ai bien peur que cette impression ne se démente jamais vraiment non plus...

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