Thursday, January 29, 2009

Sarkozy, le mépris du peuple, la suite

Le 7 juillet dernier, je soulignais déjà le mépris croissant qu'affichait Sarkozy pour le peuple et les problèmes qu'il pouvait rencontrer, lors de sa désormais célèbre déclaration goguenarde concernant les grèves qu'on ne remarquerait plus d'après lui en France.

La tendance semble malheureusement se confirmer de plus en plus, notamment par un refus pur et simple de la part de Sarkozy de rencontrer ou même seulement de voir les citoyens ! Plusieurs évènements de nature similaire le confirment :

  • A Saint-Lô, le 12 janvier, alors que Sarkozy prononce ses vœux aux personnels de l'Education Nationale, les forces de l'ordre bouclent tout le quartier autour du centre culturel où a lieu l'évènement. Malgré tout, le président entend de loin les 3000 manifestants venus exprimer leur mécontentement. Le préfet vient de sauter, aujourd'hui même...
  • Lors de son déplacement à Nîmes (également ici et ) le 13 janvier, les forces de l'ordre ont bouclé tout le centre de la ville, empêchant les gens de se rendre à leur travail, les enfants à l'école, les médecins chez leurs patients, interdisant le stationnement, fermant les commerces, etc. Le tout pendant une durée parfaitement disproportionnée par rapport à celle de la présence du chef de l'Etat dans la ville
  • A Vesoul le 15 janvier, même procédé. Les citoyens sont à nouveau traités comme des criminels en puissance et la vie de la cité s'arrête pendant la présence de Sarkozy en ses murs
  • Au conseil national de l'UMP du 24 janvier à la Mutualité, où le président s'est rendu (au mépris de tous les usages), la police a bouclé tout le quartier. Là aussi, les habitants ne pouvaient plus rentrer chez eux, à moins de posséder une carte UMP, puisque les forces de l'ordre vérifiaient que ceux qui voulaient accéder à la zone en était bien titulaire (!), et tant pis pour ceux qui ne sont pas membre du Parti
  • La manifestation pour la paix en Palestine qui a défilé entre Denfert-Rochereau et les Invalides, également le 24 janvier, devait se rendre initialement à l'Élysée. Les forces de l'ordre en ont décidé autrement et ont "subtilement" orienté le défilé vers les Invalides. Le président n'avait visiblement pas envie de connaitre l'avis de la population sur la question (accessoirement, cette manifestation, à laquelle j'ai participé, a rassemblé plus de 20000 personnes, suffisamment pour que les premiers arrivent aux Invalides alors que les derniers n'avaient pas encore quitté Denfert-Rochereau, et pourtant, aucun média n'en a dit un seul mot, en dehors de l'AFP)
Visiblement, la présence de citoyens semble indisposer profondément le président de la République, qui préfère largement la présence de militants UMP venus faire la claque pour les caméras de télévision. Visiblement, il a été échaudé par les incidents comme ceux de Saint-Malo ("descends si t'es un homme) ou du salon de l'agriculture ("casse-toi, pov' con"), mais plutôt que de changer d'attitude et se comporter dignement, il préfère ne plus avoir à rencontrer le peuple, lui préférant un public complaisant et admiratif. Ce déni de la réalité montre clairement quel genre d'homme est Sarkozy. Cette attitude méprisante est totalement inacceptable de la part de celui qui après tout n'est que le serviteur du peuple.

2 comments:

Anonymous said...

Sympa le récapitulatif. Faut dire que nous sommes tous victimes d'amnésie de nos jours, amnésie qui survient à une vitesse différente suivant les individus. Donc ce genre d'écrits sont plus que bienvenus pour se remémorer les événements et voir la trame.

Traroth said...

Merci. Ca fait partie des objectifs de ce blog : conserver une mémoire des événements.