Tuesday, April 17, 2007

Un mouton dans la baignoire

En train de lire "un mouton dans la baignoire", d'Azouz Begag, ancien ministre de l'Egalité des chances et opposant à Sarkozy au sein du gouvernement Villepin.
J'en suis au deux tiers, mais je n'aime pas ce livre, malgré tout ce qu'il révèle sur Nicolas Sarkozy.
Malgré ce qu'en dit l'auteur, il transparait clairement que ce n'est pas par hasard si c'est dans un gouvernement de droite qu'il s'est retrouvé : Les jeunes qui manifestent contre le CPE sont des paresseux qui ont le culot de ne pas vouloir se laisser exploiter (il cite un jeune de 20 ans qui se plaint de la difficulté d'obtenir un crédit immobilier et se demande pourquoi on peut vouloir obtenir un crédit immobilier à 20 ans. C'est vrai, ça ! Laisse-toi d'abord un peu baiser, et quand les entreprises auront bien fait leur beurre sur ton dos, là tu auras le droit d'acheter un petit studio minable. En attendant, tu aurais habité chez papa-maman, parce qu'un CPE, ça aurait pas été génial non plus pour louer un appartement, bien sûr). En fait, il nie la notion même de précarité, en disant que de toute manière rien n'est sûr économiquement, avec la Chine, tout ça. Le classique deux temps, trois mouvements de la droite : d'abord, on supprime les barrières douanières pour que les pays à bas coûts puissent exporter vers ici, ensuite on dit que la main d'oeuvre locale n'est pas compétitive et qu'elle va devoir renoncer à tout ce qu'elle a conquis de haute lutte depuis 2 siècles. A défaut, elle est paresseuse et antipatriotique. Bref, je deteste sa manière de fustiger implicitement la paresse de la jeunesse française. Je trouve ça scandaleux.
En dehors de ça, le livre est largement inintéressant : il se répend en lamentations sur la difficulté du métier de ministre et je sens que je vais en savoir beaucoup plus que je ne le voudrais sur ses états d'âme. Personne ne l'a obligé, pourtant. On aimerait le voir pendant une semaine dans les chaussures d'un ouvrier chez Peugeot... Sans compter les innombrables jeux de mots...
Les calembours sont les pets de l'esprit, monsieur le Ministre.

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