Le crime de lèse-majesté existe de nouveau en France.
Un jeune de 19 ans vient d'être condamné à 4 mois de prison ferme pour avoir insulté Sarkozy, alors ministre de l'intérieur. Il a dit "Je nique Sarko, le fils de pute !"
Loin de moi l'idée de dédouaner ce jeune. Il méritait bien sûr d'être puni, par quelques jours de travaux d'intérêt général, ou par une amende. Parce que quand on sait quel destin attend les repris de justice en France, la prison ferme, ça signifie tout simplement qu'on vient de détruire la vie de ce jeune, pour une parole. Sa vie est brisée : à lui le séjour traumatisant en prison, parmi les bêtes sauvages, l'interruption de ses études ou de son emploi, le chômage, les entretiens d'embauche infructueux, puis peut-être la délinquance, la vraie.
On sait maintenant que Sarkozy n'a pas peur de détruire totalement ceux qui le contrarient, aussi peu que ce soit. On ne reviendra pas sur l'attitude d'une justice aux ordres, rendant des décisions complètement iniques, comme celle-ci, tant le temps passé depuis le mois de mai nous a déjà rendu cette idée familière.
A la fin de la campagne électorale, je disais que des temps difficiles nous attendaient. On est déjà en plein dedans. Et ça ne fait que commencer.