Monday, October 22, 2007

Wikipédia, à nouveau

Disons-le tout de go : j'ai rechuté :-D
Plus sérieusement, après un long "wikibreak" (terme consacré quand un contributeur décide de prendre du recul) de presque un an, j'ai à nouveau envie de participer à cette grande aventure.
En un an, quelques choses ont changées : les critiques que j'émettais sont à présent publiques et couramment reprises, y compris dans les médias, maheureusement. La situation semble s'être considérablement améliorée, toutefois : les petits clans qui s'étaient formés sur la Wikipédia francophone ont mis de l'eau dans leur vin. Certains sont partis, ce qui est une bonne chose.
J'ai eu le plaisir de participer au colloque sur Wikipédia qui s'est tenu vendredi et samedi dernier (malgré les grèves). Les thèmes étaient la validation du contenu, la constitution d'un réseau d'experts et les rapports avec le monde éducatif.
Ce colloque était très intéressant, avec de nombreux intervenants ayant des idées vraiment originales. Je pense que ça va contribuer à faire évoluer les choses favorablement dans les prochains temps. Ce colloque m'a également permis de reprendre contact avec l'actualité du Wikimonde, que j'avais un peu perdu de vue ces derniers temps. Je me sens prêt pour nager à nouveau au milieu du courant.

Tuesday, October 16, 2007

Syndicats et syndicalistes

L'affaire Gautier-Sauvagnac démontre ce dont on se doutait déjà en voyant par exemple la CFDT approuver la réforme des retraites, sous Juppé : certains syndicalistes en croquent pour se taire et le Medef entretient une caisse noire à cette effet.
On comprend mieux le faible taux de syndicalisation en France...

Friday, October 12, 2007

L'affaire de l'Ile de la Jatte

Le 19 septembre dernier, un particulier, Marc Salomone, déposait une plainte concernant l'affaire de l'Ile de la Jatte, l'affaire de trafic d'influence concernant Sarkozy alors maire de Neuilly, que j'ai déjà eu l'occasion d'évoquer (voire mon post du 19 septembre). La plainte étant déposée auprès du parquet des Hauts-de-Seine, il est utile de rappeller que le procureur de Nanterre est Philippe Courroye, un intime de Nicolas Sarkozy. Une enquête préliminaire a toutefois été diligentée, ce dont un certain nombre de médias se sont fait l'écho, pas trop bruyamment, il faut bien le dire...

Aujourd'hui, moins de 3 semaines plus tard, l'enquête en question est classée sans suite. Le Monde en fait un petit entrefilet à la page 5 de son édition d'aujourd'hui, bien planqué, et on le retrouve sur son site, web, en passant par Google News, parce qu'on n'en dit rien sur la page d'accueil. Et c'est tout. *Aucun* autre média n'en parle, si on en croit Google News, toujours.

Ca, c'est ce qu'on appelle une affaire prestement étouffée !

Tuesday, October 09, 2007

Contre le protocole de Londres

Le protocole de Londres est accord entre différents pays européens dont le but est de modifier le dépôt de brevets en Europe.
Au niveau européen, les brevets sont gérés par l'Office Européen des Brevets (OEB), dont le siège est situé à Munich, et qui est un organisme indépendant (et non pas communautaire, par exemple). Actuellement, pour déposer un brevet européen, il faut le rédiger dans une des 3 langues prévues par la Convention de Munich de 1973, à savoir le français, l'anglais ou l'allemand, puis le faire traduire dans les langues des différents pays dans lesquelles on veut que le brevet s'applique.
Un brevet se compose de 2 parties : un partie Revendication, qui décrit ce qu'on cherche à protéger, et une partie Explication, qui décrit précisément le procédé en question. La partie Revendication est habituellement relativement brève, de l'ordre de 5 à 10 pages, alors que la partie Explication peut faire plusieurs tomes.
Le protocole de Londres prévoit de supprimer l'obligation de traduction de la partie Explication, ce qui veut dire que l'essentiel du brevet ne serait plus disponible que dans une seule langue.

L'objectif affiché est de diminuer le coût de dépôt du brevet en diminuant les frais de traduction. Toutefois, l'économie est faible, puisque le coût de traduction ne représente qu'une faible fraction du coût de dépôt d'un brevet.

Quelles sont les conséquences de ce changement ?
-L'anglais risque une fois de plus de s'imposer comme langue de dépôt, au détriment du français ou de l'allemand. On permet donc aux pays anglophones d'obtenir un avantage en matière de brevet, puisqu'ils pourront facilement déposer un brevet et accéder aux brevets existants, au détriment de nos entreprises nationales
-Les petites entreprises vont avoir du mal à consulter des brevets qui ne seraient pas déposé dans leur langue, alors que pour les grandes entreprises, cela ne repésente pas réellement un problème. On risque donc de brider l'innovation dans les PME
-Au final, ce sont les frais de traduction du déposant qui vont être diminués, sachant qu'au final, chaque entreprise d'un pays ayant une autre langue que la langue de dépôt devra traduire à nouveau le brevet. Il faudra donc réinventer la roue à chaque fois.

Pourquoi ce message aujourd'hui ? Parce que c'est aujourd'hui que l'Assmeblée Nationale doit ratifier ce protocole, dont la France n'a rien à attendre de positif. La ratification par le Sénat doit avoir lieu demain. Les conséquences tant pour la francophonie que pour l'économie française sont potentiellement désastreuses. Encore une fois, on ne peut que se demander pour qui roulent nos représentants. Pas pour nous, en tout cas.

De nombreuses organisations s'élèvent contre ce coup porté à notre pays par nos propres députés et sénateurs : l'intégralité des syndicats, les associations de défense de la langue française, ainsi qu'un certain nombre de politiques : le PCF et les Verts ont une position officielle contre cette ratification, ainsi que Michel Vauzelle (PS) ou Nicolas Dupont-Aignan (ex-UMP). Evidémment, encore une fois, le silence médiatique est assourdissant, pendant qu'on vend la France en pièces détachées.

N'hésitez pas à interpellez votre député sur cette question !

Sunday, October 07, 2007

Un système d'affichage en 3 dimensions

Impossible de ne pas montrer cette nouvelle technologie : un système d'affichage en 3 dimensions digne d'un film de science-fiction. C'est le premier que je vois capable de restituer les couleurs. Chez vous dans 10 ans ?

Thursday, October 04, 2007

Airbus et la dépénalisation du droit des affaires

Ca n'a surpris personne après les petites histoires de Forgeard, les dirigeants d'Airbus, dont Arnaud Lagardère, le "frère" de Sarkozy, ont largement profité de leur accès privilégié à l'information concernant la santé de l'entreprise pour revendre à temps une partie de leurs actions avant que le public n'apprenne le retard du programme A380, en 2005. Cela constitue un délit d'initié, dont les premières victimes sont les actionnaires moins bien informés (dont l'intégralité des petits porteurs), dont les pertes vont directement financer la plus-value des auteurs du délit.

Ce qu'il y a de frappant concernant ce (début de) de scandale, c'est qu'aucun journaliste n'a jugé utile de faire le rapprochement entre ces agissements et les projets de Sarkozy concernant la dépénalisation du droit des affaires (dont je parlais dans mon post du 6 septembre), alors qu'il s'agit là d'une illustration éclatante, concrète, de ce qu'est vraiment la délinquance financière. Spoliation des petits porteurs, récompense de l'incompétence, siphonnage des liquidités de l'entreprise, avec ses conséquences logiques (ici le fameux plan "Power 8", dont sont maintenant victimes les salariés d'Airbus, futurs chômeurs ou "out-sourcés"), voila le vrai visage de la délinquance financière, que veut dépénaliser Sarkozy (et donc autoriser, de facto).

Il s'agit bien de magouilles, de comportements crapuleux de la pire espèce, que le président de République cautionne ouvertement.

Tuesday, October 02, 2007

La réduction des effectifs de fonctionnaires par la pratique

Il me semble que j'en ai déjà parlé, j'ai égaré mon permis de conduire. En fait, ça fait presque un an. Je l'ai mis à sécher parce que mon portefeuille a pris l'eau, et c'est la dernière fois que je l'ai vu. Il est possible qu'il ait glissé derrière un meuble...
En tout cas, ça me laisse sans permis, alors qu'il est probable que j'en ai besoin dans les prochains temps. J'ai donc décidé d'entreprendre les démarches nécessaires pour obtenir un duplicata.
J'habite en Seine-Saint-Denis (9-3, pour les intimes) et dans ce département, les sous-préfectures n'effectuent pas ce type de formalité. Il faut aller à la préfecture, à Bobigny.
C'est donc ce que j'ai fait ce matin. Bon, je le confesse, je ne suis pas du matin. J'ai quand même fait l'effort d'arriver assez tôt : la préfecture ouvre à 8h30, je suis arrivé à 8h50...
Et il y avait au minimum 300 personnes en train d'attendre, rien qu'à l'extérieur de la préfecture. Une file digne de Disneyland ou de la tour Eiffel. Comme je n'avais pas envie de passer ma journée à la préfecture de Bobigny (surtout qu'ilne s'agissait pour cette fois que de retirer un formulaire, fort opportunément impossible à obtenir en ligne...), j'ai tourné les talons.
Et le gouvernement veut diminuer encore les effectifs de fonctionnaires. On n'ose pas imaginer ce que peut donner. Les gens auront intérêt à venir avec leur matériel de camping, parce qu'une journée ne sera plus suffisante pour faire la queue...